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Prix du carburant : face à la flambée des prix, une remise à la pompe pourrait être envisagée

La rentrée s'annonce difficile pour les automobilistes français. Les prix du carburant frôlent de nouveau les 2 € le litre, au point que l’apparition d’une nouvelle aide gouvernementale devient souhaitable pour soutenir les ménages précaires. Cette situation complexe est le résultat de plusieurs facteurs, notamment la hausse du prix du pétrole brut et les décisions des producteurs de pétrole. Le sujet est d'autant plus sensible qu'il pourrait affecter le pouvoir d'achat des Français et générer des tensions sociales. Voici où en est la situation.

Illustration : "Prix du carburant : face à la flambée des prix, une remise à la pompe pourrait être envisagée"

L’influence des producteurs de pétrole

Le prix du pétrole brut est passé de 70 $ début juillet à 90 $ début septembre. Cette hausse est en partie attribuée à la décision de certains producteurs, notamment l'Arabie Saoudite, de réduire leur production pour faire monter les prix. De plus, l'euro faible ne permet pas d'atténuer l'inflation, ce qui met en difficulté de nombreuses stations-service, surtout en zone rurale.

L'année dernière, face à une situation similaire, l'État avait offert plusieurs remises aux conducteurs français. Du 1er septembre au 15 novembre 2022, c’était une remise de 30 centimes par litre qui avait été initiée. Puis, jusqu’au 31 décembre de la même année, l’aide est passée à 10 centimes par litre. Enfin, en 2023, le chèque carburant de 100 € a fait son apparition en tant que dernier coup de pouce connu pour protéger les consommateurs.

Ces mesures ont coûté 8 milliards d'euros à l'État et ont bénéficié à 10 millions de ménages. Toutefois, une étude a montré que les ménages les plus aisés ont reçu la majorité de ces aides. Il est possible que le problème du non-recours ait encore empêché certaines familles de demander leur indemnisation.

Une prochaine solution encore en réflexion

Rétablir un système de remise ou de blocage des prix à la pompe est une méthode efficace mais coûteuse. Elle pourrait poser un défi pour les finances publiques, surtout dans le contexte de la crise sanitaire et de l'inflation. De plus, il faut prendre en compte que les choix budgétaires passés ont déjà entraîné des dépenses considérables.

La question de la réintroduction d'une ristourne à la pompe est complexe et nécessite une réflexion approfondie. Alors que certains politiciens comme Xavier Bertrand soutiennent cette idée, d'autres mettent en avant les défis budgétaires que cela pourrait engendrer. Dans tous les cas, une décision doit être prise rapidement pour atténuer l'impact sur le pouvoir d'achat des Français et éviter d'éventuelles tensions sociales.

Quelles alternatives pour les conducteurs ?

Des campagnes de sensibilisation pour encourager le covoiturage ou l'utilisation de modes de transport plus écologiques (transports en commun, vélo pour les petits trajets) ont été mises en place pour réduire la consommation de carburant des ménages, mais ce ne sont pas des solutions miracles. Du reste, c’est aux conducteurs de cumuler différentes astuces pour rentrer dans leurs frais.

Cela passe notamment par une conduite plus éco-responsable, en réduisant par exemple les accélérations brusques et les freinages soudains, qui consomment plus de carburant qu’une conduite douce. Il est également recommandé de maintenir une vitesse constante le plus souvent possible, car la consommation s’amplifie lors de l’accélération. La pression des pneus a également son rôle à jouer, puisque des pneus sous-gonflés peuvent augmenter la consommation de carburant. Il faut donc les vérifier régulièrement.

Ces méthodes ne vont cependant pas suffire face à l’augmentation de la taxe sur les émissions de CO2 en 2024, ainsi que d’autres sur le poids des véhicules, les carburants et les péages. Ce contexte inquiète, car il menace directement de nombreux conducteurs en France.