Supermarché : voici les départements où faire ses courses coûte le moins cher

Les 10 zones les moins chères de France

Selon une étude approfondie menée par Olivier Dauvers, un expert reconnu de la grande distribution, la Bretagne semble être le meilleur endroit pour économiser sur son caddie. Plus précisément, les Côtes-d'Armor dominent le classement avec des prix inférieurs de 4% à la moyenne nationale. D'une manière générale, le Grand Ouest - dont des départements comme la Vendée, les Deux-Sèvres et la Mayenne - offre un environnement plus compétitif pour les acheteurs.

L’étude prend en compte les commerces Hyper, Super et de proximité qui proposent le retrait de courses, le Drive et le Click & Collect. Voici les 10 départements les moins chers en détail, avec leur indice. Ce dernier est donné à partir d’une base 100. Être en-dessous signifie donc être moins cher que la moyenne du territoire :

• Côtes-d’Armor - 95,9
• Vendée - 96,1
• Haute-Marne - 96,9
• Deux Sèvres - 97
• Mayenne - 97,1
• Lot et Garonne - 97,6
• Jura - 97,7
• Finistère - 97,8
• Charente - 97,8
• Eure et Loir - 98,1

Les 10 départements les plus chers de France

Paris, en tant que capitale, prend naturellement la tête des départements les plus onéreux, avec des coûts supérieurs de 17% à la moyenne nationale. Mais les zones particulièrement urbanisées, le littoral méditerranéen, ainsi que des départements comme les Alpes-Maritimes ne sont pas en reste, et présentent des coûts également élevés. Voici le classement des 10 départements les plus chers de France :

• Paris - 117,5
• Hauts de Seine - 113,1
• Val de Marne - 110,4
• Seine St Denis - 108,7
• Yvelines - 107,6
• Corse - 106,8
• Alpes-Maritimes - 106,4
• Rhône - 106
• Bouches du Rhône - 104,6

Pourquoi y a-t-il de telles différences de prix ?

Plusieurs facteurs sont à l'origine de ces écarts. D'abord, les coûts d'exploitation, notamment le prix du foncier, jouent un rôle crucial. Les zones à forte densité, comme Paris ou Nice, ont tendance à avoir plus de petits magasins, ce qui peut augmenter les prix.

Cependant, la concurrence entre les enseignes a également son mot à dire. Dans l'Ouest, des enseignes telles que Leclerc, Intermarché et U se livrent une bataille féroce en poussant les prix vers le bas pour toucher une clientèle plus large. Cette compétitivité accrue avantage les consommateurs.

Enfin, un autre facteur essentiel est « l'adaptation locale », où les supermarchés modulent leurs prix en fonction des préférences et du pouvoir d'achat des consommateurs locaux. Par exemple, un supermarché Casino à Roquebrune peut se permettre d'avoir des prix plus élevés car la clientèle locale est moins sensible aux prix, contrairement à d'autres régions comme l'Alsace.

Ainsi, les disparités de prix en France ne sont pas uniquement dues à des facteurs économiques. La concurrence, le pouvoir d'achat régional et même les préférences locales jouent tous un rôle dans la fixation des prix. Pour les chasseurs de bonnes affaires, il semble que prendre la direction de la Bretagne (et du Grand Ouest en général) soit une stratégie judicieuse. Mais pour la plupart des consommateurs, ces études nous rappellent surtout l'importance de comparer et de chercher les meilleures offres pour optimiser son pouvoir d’achat.